Feuilles de route

Feuilles de route

Verlaine aussi, craignait la critique... (Mais la comparaison ne sous-entend surtout pas que je prétends lui ressembler, à plus d'un titre d'ailleurs, je n'ai jamais fait de prison!)

Je vous livre ces quelques strophes, trouvées au hasard de ma bibliothèque. Présentation sommaire: Verlaine, à la fin de l'année 1867, signe avec François Coppée (Pour ceux qui ne le connaissent pas et qui sont suffisamment âgés, je vous renvoie à ce monceau, pardon, "morceau" d'anthologie qu'est le "Lagarde & Michard"...), une revue musicale intitulée "Qui veut des merveilles?", dont voici le Prologue, en trois sizains. (=> Vous irez voir la fiche outil sur les règles de présentation de la poésie, quand je l'aurai téléchargée!)

Bon, j'ai fini mon préambule, je laisse parler le maître, il dit bien mieux que moi, ce que ressent celui qui fait acte de communication:

Précieux abonnés, aimables acheteurs,

Au numéro, deux très spirituels auteurs

Vous offrent le fruit de leurs veilles,

S'étant promis, afin de vous voir égayés,

D'imiter ces fusils récemment essayés

De faire aussi des merveilles.

 

Donc, sans ordre et donnant au diable les vieux us,

Ils vont vous faire avec ces rimes de Crésus

Dont maint Legouvé s'exaspère,

Le tableau de l'an mille huit cent soixante-sept,

Sans marcheuses offrant la fleur de leur corset,

Sans trucs vieillis et sans compère.

 

Au rideau! Voici les trois coups du régisseur,

Ne demandez pas des nouvelles de leur soeur

A leurs scènes sans buts ni suites.

Les auteurs sont émus; car c'est leur premier pas.

Mesdames et messieurs, ne les accablez pas

D'un déluge de pommes cuites.

 

 



08/12/2007
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